Marco… discret Marco…. Une rencontre qui aurait pu mal se passer : Marco reprenant à la suite de l’illustre Gilles Bénard, alias Ramulaud, le restaurant Quedubon. Le genre de départ à la retraite que l’on n’a pas envie de réaliser, tellement ils sont synonymes de page que l’on doit tourner – que dis-je – d’époque révolue ! Et puis, avouons-le, difficile de croire qu’un néo-bistrotier-reconverti-machin pourra prendre la succession d’un tel personnage du monde du vin à Paris. Et pourtant. Sans faire de bruit, avec son style à lui (un mélange de flegme britannique, de zen japonais et de générosité franchouillarde), Marco a su conquérir à son tour cette clientèle du 19ème, et bien au-delà. Il a réussi cette jolie prouesse de garder l’âme du lieu, la chaleur de cette cuisine authentique et pointue, et d’y apporter sa patte. Avec, en fil conducteur, l’amour des mêmes vins que son prédécesseur. Le Vacqueyras de la Monardière, les Bourgueil de la famille Breton, les Collioure de la Tour Vieille… Oui, le vin est parfois ce fil conducteur d’un lieu, et le témoin d’une transmission réussie haut la main.
Marc-Antoine Surand, à retrouver un beau jour chez Quedubon, 22 rue du Plateau Paris 19ème, et en attendant ici.