Domaine Plageoles

Une saga.

Il n’y a pas d’autres mot qui nous vienne à l’esprit quand on évoque l’histoire de la famille Plageoles. Depuis leur village de Cahuzac-sur-Vères, ils sont aussi humbles que talentueux, aussi attachants que passionnés, aussi accessibles que terriblement généreux.

Voilà plus de dix ans désormais que Florent est « rentré au domaine », comme on dit dans le milieu. Il a cru, un temps, qu’il se tournerait vers autre chose que le vin. Après une première vie de salarié puis d’entrepreneur, après un grand voyage en Nouvelle-Zélande, l’appel de la terre tout autant que son ancrage profond à ces vignes de Gaillac l’on remis sur le chemin du domaine familial, où il a d’abord travaillé en collaboration avec son frère, Romain, durant six années. Aucune pression parentale, Myriam et Bernard ont toujours poussé leurs enfants à aller voir ailleurs, à voyager et à faire des études, pour décider par eux-mêmes de leurs engagements.

Aujourd’hui, Florent est à la tête d’un des plus beaux navires que compte le vignoble français. Un arrière-grand-père qui greffait des pieds de cépages en voie de disparition, un grand-père qui se battait pour réintroduire les cépages autochtones dans le cahier des charges de l’AOC, un père qui tourna le dos aux produits de synthèses bien avant l’avènement du bio…

Florent a déjà bien des combats à préserver. Il n’en lance pas moins les siens : « Il va aujourd’hui bien plus loin que ce que je faisais à mon époque ! », s’enthousiasme Bernard, les yeux brillants, immensément fier de son fils. « Ce qu’il fait en vinification, j’aurais rêvé le faire. C’est courageux. » Une gamme de vin d’un très haut niveau, un domaine familial incontournable aujourd’hui. Et un jeune vigneron qui, en plus d’être d’une gentillesse désarmante, confirme millésime après millésime, qu’il est bourré de talents.

© Texte Aurélie SOUBIRAN / Photo Vincent BALDENSPERGER