« Dans mes choix, le premier critère, c’est le vin. Il doit y avoir une émotion, une promesse… parfois un pari. Et puis il y a l’humain : je dois pouvoir réunir tous mes vignerons autour d’une grande tablée, et constater que tous sont différents… mais qu’ils ne font qu’un. Comme un ADN souterrain, une évidence… un état d’esprit. »
Faire des sauts dans le vignoble très régulièrement, pour suivre au plus près le travail des vignerons : connaître leurs terroirs, comprendre les difficultés de chacun, les projets petits et grands. Développer une connaissance intime des adresses parisiennes, des lieux où les nectars de ces artisans seront défendus, appréciés, partagés. Jouer au commercial, aussi : prendre les commandes, assurer les galères de livraison, réparer les erreurs logistiques, suivre les paiements… Ne pas devenir esclave de son téléphone mais rester réactif, toujours. Déguster : le nouveau millésime, les vins des autres, s’ouvrir, rester curieux. Le quotidien d’un agent dépendra toujours de sa personnalité, du sens qu’il veut donner à son métier. Dingue d’évasion et de trails en montagne, c’est avant tout un métier de patience… et un travail d’équipe. Pour à l’arrivée, s’effacer devant les vins, laisser toute la place aux vignerons. Avoir le courage – l’inconscience ? – de les accompagner dans les grandes comme les petites années, leur faire confiance et les défendre, qu’ils disposent de 2 ou de 36 hectares. Tel l’éditeur derrière l’auteur, telle l’habilleuse derrière le comédien, un bon agent de vignerons œuvre en coulisse. Un métier de l’ombre, où l’aura de l’artiste est la plus belle des récompenses. Dénicher une pépite, croire et faire croître un talent… Et vous donner envie à votre tour, vous, passionnés et pourfendeurs du goût, d’être audacieux. Le luxe de se laisser porter, surprendre peut-être. Comme une prise de risques… en confiance.
Belles découvertes à vous.