Philippe est un enfant d’la balle, à sa façon : un père bourguignon, une mère du Beaujolais, un grand-père vigneron, mais surtout… un oncle, Marcel Lapierre. Une figure dans le monde du vin, et la formule est faible. À ses côtés, lors des vacances et de weekends volés, Philippe assiste à ce qui deviendra une légende : la naissance du vin nature. On est dans les années 1980, Philippe a l’intuition qu’il vit des choses incroyables, mais personne à cette époque ne prend véritablement conscience que ce qui se joue là est historique. Il vit tout cela pleinement, devient étudiant en biochimie, publie une thèse sur les levures indigènes, accompagne Jules Chauvet dans ses travaux de recherches : « Mieux travailler les vignes, faire moins de rendement… au fond nous ce qu’on voulait c’était refaire le vin que faisait mon grand- père. »
Il apporte son expertise à d’autres, œuvre auprès des plus grands… Peu à peu, le désir de s’installer et d’œuvrer comme vigneron s’affirme, oui, mais Philippe est lucide : au vu des prix du foncier, il comprend que s’il veut rester indépendant et conduire à sa guise son entreprise, il doit trouver une autre façon que d’être propriétaire de ses parcelles. En 2001, il lance alors son négoce, ce sera la Maison Pacalet. Une philosophie simple : trouver de beaux terroirs, les travailler soi-même*, vendanger à la main et vinifier en toute liberté. À l’arrivée, élaborer des vins « faits pour être bus ». Propres et sains, naturellement, mais aussi aux tarifs raisonnables. Philippe et sa compagne, Mônica, y tiennent : les prix ne doivent pas s’envoler, leurs vins doivent être débouchés et non collectionnés !
*en fermage ou en tant que prestataire viticole.