Mas Haut Buis
À peine arrivés au Mas Haut-Buis, il y a de fortes chances pour qu’Olivier vous embarque illico pour un tour de vignes. Car il n’y a pas de plus belle introduction pour comprendre où vous êtes… et qui vous avez en face de vous.
Devant ce spectacle des Terrasses du Larzac, non seulement on se sent vite ému, mais, aux côtés d’Olivier, c’est carrément galvanisant. Né ici, il pourrait ne plus la voir cette magie que tout nouveau venu ressent face à ces paysages grandioses. Ce n’est pas le cas.
Cette succession majestueuse de cirques, de falaises – de bébés canyons presque ! – unit dans un silence troublé les visiteurs d’Olivier Jeantet.
Au fil des virages qu’il enchaîne à une vitesse vertigineuse, on comprend que l’on est en compagnie d’un dingue des sols, et du terroir : « Ce n’est pas que le sol, le terroir… Et pourtant je vous dis ça, moi je suis un fou du travail du sol. Non, le terroir c’est tout ça ». On est descendu de la voiture, et Olivier se retourne, faisant face au panorama à couper le souffle : « Si ICI tu n’arrives pas à faire du bon vin, alors faut changer de métier ». Le terroir, c’est aussi la beauté du lieu.
Et pourtant, la vigne ce n’était pas supposé être sa vocation, à Olivier.
Parti pour faire carrière dans le bâtiment, c’est en 1998, à 27 ans tout juste, que sa vie a basculé.
En janvier son père décède brutalement, en février, il devient lui-même papa, avec la naissance de son fils, Robin. Il fait alors un choix de vie aussi audacieux que surprenant : il plaque tout pour devenir vigneron. Il parcourt tout le Languedoc à la recherche d’un lieu qui lui plaît… jusqu’au coup de coeur pour cette parcelle de Leusière, située à Pujols… le village où il a grandi.
On est en décembre 1998 : le Mas Haut-Buis est né.
Aujourd’hui Olivier a près de 14 hectares disséminés sur une trentaine de parcelles – un puzzle ! – et la passion n’a jamais cessé de croître.
Que ce soit dans ses vignes donc, avec un travail acharné pour « être propre » (Olivier est en bio, et se bat pour que d’autres le deviennent), ou dans la cuverie, où il semble toujours se remettre en question, à la recherche du meilleur pour ses vins, Olivier est devenu l’une de ces figures qui font la fierté du Larzac.