Entre sourcils froncés et fossette rieuse, Arnaud fait partie de ces bistrotiers qui tiennent leur affaire avec poigne… et amour. Cuisine française traditionnelle et vins d’auteurs, son antre a toujours été un lieu de réconfort : pas de fanfreluches ni de mode aux Fines Gueules, mais de la vieille pierre voûtée, des poutres authentiques et une VRAIE cave enterrée. Une cave qui permet à Arnaud d’être parmi les rares à encore faire vieillir certains achats, et permettre ainsi de sublimer, des années plus tard, le travail des vignerons. Audace et générosité, pourrait-on compléter, car Arnaud fait aussi partie de ces professionnels qui accompagnent les nouveaux vignerons, en leur donnant leur chance même sur un premier millésime parfois non complètement abouti. De ceux aussi qui goûtent et re-goûtent, prêts à changer d’avis : ainsi, ce coup de coeur pour les cuvées ZEN de la Soufrandière au coeur de l’hiver dernier. Cette fois, les sourcils étaient bel et bien froncés… mais c’était pour la bonne cause : l’illustration d’une remise en question, et d’une immense humilité, chez un passionné.
Arnaud Bradol, à retrouver un beau jour à l’heure du déjeuner aux Fines Gueules, et en attendant… ici