Une rencontre qui a commencé par une convocation.
Romuald n’était pas encore agent, n’avait pas encore sa propre cave, il était salarié aux caves Legrand. Bertrand ouvrait son bistrot, ne connaissait rien au métier, mais cherchait à comprendre les enjeux de ce monde du vin. Humble et intimidant (du charisme, du vrai !), il a sollicité Romuald pour comprendre ce qu’il pourrait avoir à sa carte pour débuter sans risque mais avec goût. Et c’est peut-être là le plus beau. Dans le vin, on peut être pétri de savoir, on peut avoir goûté des milliers de vins, avoir accès à des cuvées prestigieuses, à l’arrivée, on est tous égaux : le GOÛT l’emporte. Quand il a avoué adorer les vins de L’Oratoire St-Martin, le tout premier domaine que Romuald a défendu en tant qu’agent, il n’était plus question d’expertise ou d’érudition, mais d’évidence. Celle du verre qui se vide avec émotion. C’était il y a 22 ans.
Le Bistrot Paul Bert est aujourd’hui une véritable institution, tout autant pour sa cuisine généreuse (Ah ces os à la moelle de la taille d’un tibia !)… que pour sa cave à vins, reconnue comme l’une des meilleurs de Paris. Et l’Oratoire est toujours à la carte.
Bertrand Auboyneau, à retrouver un beau jour au Bistrot Paul Bert… et en attendant, ici, pour travailler votre frustration.