Catherine & Pierre Breton

Famille Breton

Dans la famille Breton, je voudrais la mère, le père, le fils et la fille. 

Oui, chez les Breton désormais, tout le monde est à bord du navire. 

Un navire qui n’est pas sorti des flots du jour au lendemain : Catherine et Pierre ont su, en partant de quelques arpents de vignes, construire un véritable domaine. Leurs vins se sont petit à petit imposés comme une véritable référence au sein du microcosme oenophile… et au-delà. À Bourgueil et Vouvray, leurs deux appellations revendiqués, à Paris et en régions, mais aussi à Copenhague, New-York ou Berlin aujourd’hui, on peut déguster les cuvées immédiatement identifiables des Breton, marketées très tôt et avec le cœur, avec l’amitié aussi de celui qui est depuis devenu une star du monde du vin nature : Michel Tolmer.

Paul, l’aîné, a très tôt décidé de rejoindre le domaine, et de travailler les vignes. Pour France, c’est encore tout récent : ce petit bout de femme, née en décembre 1994 – « en plein dans les salons importants de l’hiver ! » – a, à l’inverse, d’abord exprimé son désir de s’évader de ce milieu vigneron dans lequel elle a grandi. Ainsi, c’est avec cette passion qui semble animer chaque membre de la famille, qu’elle se lance dans de grandes études. Son bac scientifique en poche, elle s’inscrit en prépa littéraire : hypokhâgne et khâgne, option latin et théâtre. Mais ce goût de l’humain, ce besoin de donner du sens à son quotidien, de la valeur aux choses, la titillent… le besoin d’authenticité aussi. Il est beau ce monde de la culture, mais il peut être terriblement ingrat.

«Les vins de papa ont changé, moi je le vois très clairement : il a toujours fait des vins droits, mais avant, c’était très carré. Aujourd’hui les vins sont… plus détendus. »

Revenir dans les vignes ? Oui, mais à sa façon : ainsi, depuis 2017, France est présente pour les gros travaux, comme la taille ou l’ébourgeonnage, et elle découvre la commercialisation parisienne auprès de Catherine, en participant à des salons et dégustations. En parallèle, elle suit à distance une formation en viti-oeno, fait des stages chez d’autres vignerons et développe des projets à la croisée de ses passions-: la programmation du festival culturel de la célèbre « Beaujoloise », la mise en place de portes ouvertes au domaine familial sous forme d’une pièce en 4 actes ou encore le lancement de grands travaux dans l’ancien chai du domaine pour le transformer en… résidence d’artistes. 

Un tourbillon d’énergie, un besoin insatiable de rencontres, une curiosité et une indépendance fièrement revendiquées… la marque des Breton ?

Texte élaboré en collaboration avec Aurélie Soubiran